Année 2011/2012.
Où le problème de la causalité mentale vient se frotter à celui du libre-arbitre.
Bien que ces problèmes soient profondément liés, ils sont souvent discutés indépendamment. Cependant l’exercice du libre-arbitre suppose que des évènements mentaux possèdent leurs propres pouvoirs causaux.
En rapprochant ces questions, nous sommes revenus sur le problème de l’identité personnelle et pour apporter une cohérence, avons réveillé à nouveau le dualisme des substances (Cf. J. Lowe).
D’un point de vue ontologique, le lien entre le dualisme des propriétés, qui est au soutènement de la théorie standard du physicalisme non réductionniste, et le dualisme des substances a été questionné. Quant aux relata de la causalité, il semble bien qu’en soutenant une thèse qui donne à la volonté libre une place absolue, c’est-à-dire une volonté qui n’est pas déterminée, les évènements ne puissent plus être convoqués. Mais comment, d’un point de vue métaphysique, comprendre cette étrangeté qui nous impose de renoncer à la clôture causale du monde physique ?
Affaire(s) à suivre…
Merci pour tous les commentaires.
François Loth
- Récapitulation V
- 121 Le dualisme des propriétés ou le dualisme caché de la substance
- 122 John Malkovitch a un problème (avec son identité personnelle)
- 123 Persistance du dualisme en philosophie de l’esprit ou le cartésianisme “réformé”
- 124 Ce que nous sommes et le problème de la relation du corps et de l’esprit
- 125 Quelle est la cause ? La substance ou l’évènement ?
- 126 Invisibilité de la cause mentale
« une volonté qui n’est pas déterminée… comment, d’un point de vue métaphysique, comprendre cette étrangeté qui nous impose de renoncer à la clôture causale du monde physique ? »
Il me semble que la seule solution – sans renoncer à la clôture causale – serait du côté de la physique quantique. Si le monde physique n’est pas entièrement déterminé, la volonté libre pourrait se loger dans la part d’indétermination.